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Chapitre-6 Anza-Borrego

Article écrit par Jean Forteroche

Le 26/08/2018 à 17:02:58

Aucun homme n’a jamais suivi son propre génie jusqu’au point où il l’égare. Bien qu’il en résultât une faiblesse physique, personne sans doute ne peut dire qu’il fallait en déplorer les conséquences, car celles-ci correspondaient à une vie en conformité avec des principes plus élevés.Si le jour et la nuit deviennent tels que vous les saluez joyeusement, et sila vie produit une senteur pareille à celle des fleurs et des plantes aromatiques, si elle est plus souple, plus étincelante, plus immortelle, encela réside votre réussite. La nature tout entière vous acclame et vous devez momentanément vous accorder à vous-même votre bénédiction.Les plus grands biens et les plus grandes valeurs sont loin d’avoir été reconnus. Nous en venons facilement à en douter. Bientôt, nous les oublions. Ils sont pourtant la plus haute réalité… La vraie moisson de ma vie quotidienne est quelque chose d’aussi intangible et d’aussi indescriptible que les teintes du matin et du soir. C’est un peu depoussière d’étoile, c’est un morceau d’arc-en-ciel que j’ai attrapé.Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois.Passage souligné dans l’un des livres trouvés parmi les affaires de Chris McCandless.Le 4 janvier 1993, l’auteur de ce livre reçut une lettre inhabituelle,d’une écriture tremblée, vieillotte, qui faisait penser à celle d’un hommeâgé. Cette lettre commençait par : « À celui que ça intéresse. »Je souhaiterais recevoir un exemplaire du magazine qui a raconté l’histoire de la mort du jeune homme (Alex McCandless) en Alaska.J’aimerais écrire à celui qui a enquêté sur ce fait divers. Je l’ai conduitde Salton City Calif… en mars 1992… jusqu’à Grand Junction Co… C’est là que j’ai laissé Alex pour qu’il fasse du stop jusqu’au S. D. [Dakota duSud]. Il disait qu’il donnerait de ses nouvelles. La dernière fois que j’en ai eu, c’était une lettre, la première semaine d’avril 1992. Pendant notre trajet, Alex m’a pris en photo sur son appareil et moi je l’ai filmé avec mon Caméscope.Si vous avez un exemplaire de ce magazine, dites-moi combien il coûte. D’après ce que j’ai compris, il était malade. Si c’est bien le cas, je voudrais savoir comment ça s’est produit, parce qu’il avait toujours une bonne quantité de riz dans son sac à dos + des vêtements + plein d’argent.Sincèrement Ronald A. Franz.

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